Tomb Raider : Xbox One/PS4 quelle politique vous convient ?
Vous n’êtes pas sans l’ignorer, lors de sa conférence Gamescom 2014, Microsoft a annoncé que Rise of the Tomb Raider sera exclusif fin 2015 aux consoles Xbox (comprendre Xbox One et Xbox 360). Une affaire qui a secoué le petit monde du jeu vidéo jusqu’à faire rédiger de nombreuses pétitions de la part de joueurs en colère face à cette exclusivité.
De déclaration en déclaration, Phil Spencer, le « masterchief » de la branche Xbox, n’a pas démenti, mais un peu quand même, enfin si, mais pas vraiment, quoique, non, mais peut-être que oui [Ndlr : c’est vous dire quand même la confusion qui règne autour du sujet !], cette exclusivité.
Il est temps de décortiquer un peu plus l’affaire étant donné les dernières sorties de Phil Spencer depuis mardi.
Au début, il a simplement déclaré que le jeu de Crystal Dynamics serait exclusif fin 2015 sur consoles Xbox, que c’est ce qui avait été dit pendant la conférence, et qu’il ne s’en tenait qu’à ça.
Bien évidemment Spencer s’est caché derrière les modalités de contrat liant Square-Enix et Microsoft. Ce qui est « normal » et tout à son honneur. Oui sauf que… Le fait de dire ça tout en insistant sur la date implique insidieusement que l’exclusivité est temporaire. Mais que comprendre dans ce « temporaire » ? Kotaku a posé la question qui fâche lors d’un entretien avec Phil Spencer, et ce dernier a répondu, en substance :
Je n’essaye pas d’être opaque sur ce sujet. Nous dépenserons clairement de l’argent pour commercialiser le titre, il n’y a aucun doute là-dessus. Et nous faisons ça quand nous intervenons de près sur le développement d’un jeu, ou sur les jeux que nous développons totalement. Je veux m’assurer que le jeu sera aussi génial qu’il peut l’être.
Pour finir, Spencer a twitté récemment en comparant Rise of the Tomb raider à Dead Rising 3 et Ryse. En somme, du moins c’est ce qu’il semble, si Rise of the Tomb Raider doit sortir ailleurs, ça sera sur PC.
Les dernières déclarations de Sony face à cette affaire démontre que la firme nippone n’est pas du tout dans cette Perspective, ne croyant plus au passage à l’exclusivité sur des jeux third party sur la génération actuelle de consoles, comme c’est le cas ici.
Deux écoles donc. L’une qui achète ou construit des studios pour s’assurer des exclusivités, l’autre qui, à coup de négociations financières, achète une exclusivité tiers, qu’elle soit temporaire ou non, ou définitive sur console du moins, quitte à se prendre un tollé de la part des joueurs.
Il apparaît clair (ou nébuleux, c’est au choix…), vu que Microsoft n’ose pas faire de déclaration brut de décoffrage du style « Oui, l’exclusivité console est bien sur Xbox« , que soit les modalités de contrat font effectivement apparaître une exclusivité console temporaire avec une sortie PC à la clé, ce qui induirait peu d’impact sur les ventes de consoles vu que beaucoup préfèreraient sûrement le prendre sur PC malgré l’attente, soit que Microsoft se sent un peu « couillon« , voire totalement « péteux » vu la colère existante depuis mardi après-midi. Ce qui serait très curieux, sachant pertinemment que Microsoft devait fatalement s’y attendre…
Autre hypothèse, et ça semblerait plausible pour le moins, et si Microsoft n’avait l’exclusivité du jeu que si les ventes de ce dernier correspondaient à l’objectif que s’est fixé Square-Enix ? En gros, y a-t-il une stipulation dans le fameux contrat qui prône que si les ventes sur Xbox One sont insuffisantes, Square-Enix et Crystal Dynamics se réservent le droit de sortir le jeu sur PS4 afin d’assurer un chiffre de ventes minimal ? C’est peut-être bien là l’explication la plus rationnelle, et qui tendrait à expliquer l’absence de clarté dont fait preuve Microsoft sur le sujet depuis quelques jours maintenant…
Quoiqu’il en soit, tout ceci manque tout de même non pas forcément d’éclaircissement, mais surtout de concret.
Reste donc une divergence de point de vue quant à la politique des deux constructeurs. Autant avoir des exclusivités de studios third party au lancement de consoles est appréciable et normal (surtout quand ces exclusivités sont de nouvelles (ou historiques) IP partagées entre chaque console, on peut citer Capcom qui lâche Dead Rising 3 à Microsoft et Deep Down à Sony par exemple), autant rendre exclusif un jeu réputé pour avoir quasiment toujours été multiplateforme l’est beaucoup moins. Les joueurs apprécieront…
Et vous ? pensez-vous que Microsoft joue peut-être finalement bien le coup en surfant sur la popularité des licences multiplateformes ou qu’au contraire cela va les desservir ? Quid de la politique de Sony ? On a hâte de vous lire…
Enfin, vous connaissez notre humour légendaire, et on ne pouvait pas conclure cet article, pourtant sérieux, sans une petite pointe d’humour :
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