La PlayStation à 399$ aux USA, pour un coût de production à 494$

PS3
La PlayStation à 399$ aux USA, pour un coût de production à 494$

Selon la dernière édition du magazine japonais Toyo Keizai, la société Merrill Lynch Japan Securities estime que Sony perdra un milliard de dollars sur la console, durant la première année.

En effet, Merrill Lynch a réalisé une estimation des coûts de production de la PS3, qui s’éléveraient à 54000 yens, soit 410 €.

Ils évaluent également les coûts de production de chaque composant principal (Cell, RSX, lecteur BD-ROM) à 11000 yens, soit 83 €. Une fois le reste de l’architecture ajouté, le coût total devrait s’élever à 54000 yens, soit 410 €.

Etant donné que la Xbox 360 devrait être vendue aux alentours de 299$ aux USA (250 €), Merrill Lynch pense que Sony sera obligé de vendre la PS3 à perte, aux environs de 410$ (340 €) au japon et 399$ (332 €) aux USA, ce qui engendrerait une perte de plus de 1.18 milliards de dollars (980 millions d’€), durant la première année d’exploitation de la console.

En comparaison, la PS2 était vendue 364$ (300 €) au japon et 299$ (248 €) aux USA, lors de sa sortie en 2000. Pendant la première année, Sony a accusé une perte de 458 millions de dollars (380 millions €), mais a remonté la pente l’année suivante, avec un bénéfice de 759 millions de dollars (630 millions €), suivi d’un gain de 1.03 milliards de dollars (860 millions €) l’année suivante.

Il est normal pour une compagnie de jeux vidéo de vendre sa console à perte au début, car pour elle, les parts de marchés sont bien plus importantes que les bénéfices. Ils se rattrapent dès l’année suivante, grace à la forte production et au développement d’un grand nombre de jeux sur la machine.

Cependant, Merrill Lynch craint que Microsoft ne baisse le prix de la Xbox 360 lors de la sortie de la PlayStation 3, ce qui augmenterait les pertes de Sony de 730 millions de dollars la seconde année (606 millions €), et 457 millions la troisième année (380 millions €). Sans compter que Sony a déjà investit 1.83 milliards de dollars (1.52 milliards €) rien que pour le développement et la production du Cell.

Ken Kutaragi estime que le prix n’a pas d’influence sur les ventes. Il prend en exemple la Super Nintendo (ndlr : ah ! que de souvenirs), qui était vendue 114$ (95 €), alors que la PS1 était vendue à 364$ (300 €), ce qui n’a pas empêché les ventes de décoller et battre des records.
Il indique que la même chose s’est reproduite l’année dernière avec la PSP, lancée à 229$ (190 €), alors que la GameBoy Advance coûtait 91$ (76 €). Les gens faisaient la queue pour se procurer la PSP, et les magasins furent en rupture de stock dès le jour de lancement. Tout dépend donc de ce que veut vraiment le consommateur, selon Kutaragi.

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